Le Laboratoire E&MISE de l'ESSEC forme la nouvelle promotions de lauréats Antropia Essec, le 6 juillet 2022

Les actualités, articles et outils à saisir de l’Observatoire de l’Evaluation d’Impact Social de l’ESSEC

Juin – Juillet 2022

Événements et actualités du secteur

En France
  • L’ANCT a organisé le 5 juillet dernier une journée dédiée à TremplinAsso où elle a réuni, à Arcueil (94), les 44 associations nationales du programme ainsi que leurs évaluateurs. Les associations qui ont toutes bénéficié d’une évaluation d’impact social ont touché 168 000 personnes entre 2019 et 2021.
  • Le Groupe de Travail du Groupe SOS sur le Lien Social, soutenu par Malakoff Humanis, (avec la participation de la Poste, la Croix-Rouge, Union Habitat, l’ADMR, Impact Track, Unis Cité, les Petits Frères des Pauvres, Mon Copilote, Wimoov, Neolia, Monalisa, l’Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles, Vilogia et le Laboratoire E&MISE ESSEC), a restitué ses travaux le 7 juillet 2022.
  • ODYSSEE, un projet d’accompagnement à l’insertion destiné aux publics hors radar et qui vise la remobilisation, la levée des freins périphériques à l’emploi ainsi que l’insertion professionnelle, bénéficie d’une évaluation croisée du cabinet SOS Consulting et d’Impact Track.
  • Suite à la publication du rapport sur “les innovations sociales qui font la preuve de leur impact dans les territoires ruraux”, l’Impact Tank a organisé un webinaire sur le sujet le 12 juillet 2022.
  • Le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a organisé un Colloque « Evaluation de la stratégie Impact & Héritage de Paris 2024 » pour rendre compte de sa démarche évaluative.
  • Le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a également dévoilé les premiers projets lauréats de l’appel à projets « Impact 2024 » édition 2022 à Marseille le 7 juillet. Ils seront soutenus par le fonds de dotation Paris 2024, doté d’un budget de 6,3 millions d’euros, qui vise à accompagner des projets qui font du sport un outil d’impact social sur les territoires.
  • La Fondation Malakoff Humanis Handicap a organisé une journée de sensibilisation à l’évaluation d’impact social pour sa première promotion de 10 porteurs de projets santé et emploi, avec l’appui du cabinet Koreis, d’Impact Track et de Thierry Sibieude.
  • L’Etoile de progression a mis en ligne son webinaire présentant la version de son outil pour accompagner des personnes en parcours d’insertion.
  • La dernière édition de la formation « S’initier à l’évaluation d’impact social pour piloter les projets à finalité sociale » avec Kimso et l’ADMICAL s’est tenue les 30 juin et 1er juillet dernier à distance
  • Le Laboratoire E&MISE de l’ESSEC a mené, au côté des lauréats de l’incubateur social Antropia ESSECla première journée de formation à l’évaluation d’impact social de la promotion 2022 le 6 juillet.
  • L’Agence Phare est intervenue auprès de la promotion 2022 de la Fondation la France s’engage pour les former à l’évaluation d’impact social.
  • Carenews a réalisé un webinaire le 23 juin sur le sujet de la mesure d’impact social avec Louise de Rochechouart de l’Avise, Ricardo Scacchetti d’Impact Track et Damien Héron de SOS ConsultingUn livre blanc a été publié suite à cet événement.
A l’international 

Rapports d’impact

En France
  • Espérance Banlieues, réseau de 17 écoles dans ou à proximité des quartiers prioritaires de la politique de la ville qui souhaite lutter contre les inégalités scolaires et culturelles, a réalisé son évaluation d’impact social avec le cabinet Kimso. Les résultats montrent que les élèves savent qu’ils doivent travailler à l’école pour réussir (96%), et sont fiers de leur travail réalisé à l’école (83%), fiers de faire partie de leur école (90%) et ont davantage confiance en eux (67%). Les parents le confirment en déclarant que leur enfant est mieux dans sa peau (95%) et apprend à mieux connaître ses talents (90%).
  • Emmaüs Connect partage les résultats d’une évaluation d’impact social portant sur les effets de l’inclusion numérique sur la situation des publics en précarité. Cette étude, menée par le cabinet Archipel&Co, montre notamment que “93% des personnes en situation de précarité qui ont été orientées vers Emmaüs Connect estiment que l’aide sur le numérique a transformé leur quotidien”.
  • La Chaire Philanthropie de l’ESSEC a réalisé, avec l’appui de l’Agence Pharel’évaluation de son impact depuis 10 ans. L’étude montre que la Chaire Philanthropie contribue au développement de connaissances académiques sur le champ de la philanthropie (plus de 30 publications académiques réalisées), ce qui entraîne deux autres impact : “une influence sur la connaissance et les pratiques des acteurs de la philanthropie, en particulier des plus novices” et la “légitimation de la philanthropie en tant qu’objet de recherche qui mérite d’être étudié”.
  • Refugee Food Education, un programme de Refugee Food qui vise à sensibiliser des collégiens sur la question des réfugiés par la cuisine, a bénéficié de l’accompagnement de Paris Initiative Entreprendre et Impact Track pour réaliser son évaluation d’impact social. Parmi les résultats mis en avant, le degré d’optimisme des collégiens quant à l’intégration des personnes réfugiées en France augmente de 55 points après leur participation au Refugee Food Education, et atteint 68 %.  58 % d’entre eux estiment également avoir changé de regard sur les réfugiés.
  • Dialogue & Solidarité est une association créée par l’OCIRP qui intervient auprès des conjoints endeuillés. Une évaluation d’impact social a été initiée en 2021 avec l’aide du cabinet Kimso pour mesurer les effets tangibles de cet accompagnement. Les bénéficiaires qui attendaient surtout d’échanger avec des personnes dans la même situation (78%) et d’être écoutés dans un cadre bienveillant (70%) ont mis en avant le fait d’avoir pu s’exprimer sans jugement, de s’être sentis moins seuls et de s’autoriser à aller mieux.
  • 60 000 rebonds, une association qui accompagne des entrepreneurs pour leur permettre de rebondir après un échec, réalise sa première mesure d’impact avec Impact Track. Le programme permet notamment aux participants de progresser en confiance en eux (+23 pts), de recréer ou reprendre une entreprise (40%) ou de trouver un CDI (44%) ou encore de réduire leur sentiment d’isolement.
  • La Fondation Nehs met en valeur l’évaluation d’impact social du Fablab Héphaïstos. Il s’agit d’un projet du G.H.U Paris Saclay qu’elle soutient. Le Fablab Héphaïstos est un atelier de fabrication numérique ouvert à l’ensemble des professionnels exerçant dans les sept hôpitaux du Groupe des Hôpitaux Universitaires Paris-Saclay. L’étude qualitative menée par l’Agence Phare met en valeur le développement de la capacité des professionnels à agir sur leur environnement de travail, la facilitation des liens entre les professionnels de l’hôpital et l’amélioration du quotidien des professionnels de l’hôpital.
  • SOS Consulting, mandaté par Groupe SOS Solidarités, mène actuellement une étude sur l’insertion socio-professionnelle des réfugiés, notamment ukrainiens, dont les premiers résultats ont été présentés à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. Elle met notamment en avant les trois principaux besoins d’accompagnement des réfugiés vis-à-vis de l’emploi : “la connaissance du marché du travail en France (61%), la traduction/rédaction de CV et lettres de motivation (52%) et la mise en relation directe avec des employeurs (46%).
  • Les Amis d’Hubert, plateforme de mise en relation entre personnes en perte d’autonomie et intervenants qui vise à recréer du lien social entre les générations dans notre société, ont réalisé l’évaluation de leur impact social avec l’appui du Labo ESSEC E&MISE et le soutien de Malakoff Humanis. Pour la quasi-totalité des répondants (94%), les Amis d’Hubert permettent ainsi aux bénéficiaires de se divertir et pour trois quarts des répondants, les interventions contribuent à réduire l’isolement, à se faire de nouvelles relations à appartenir à une communauté et améliorer son bien-être psychologique.
A l’international
  • Des chercheurs de l’Howest University of Applied Science (Belgique) publient un article (en accès restreint) présentant un projet de recherche en cours visant à évaluer l’impact du Mind- and Makerspace (MaM) à Bruges, un espace ouvert où les étudiants, les écoles, les organisations sociales, les entrepreneurs, les entreprises et les citoyens sont invités à développer une attitude créative, exploratoire et entrepreneuriale pour contribuer à une société durable. Ce projet de recherche vise également à contribuer à une méthodologie de mesure d’impact accessible, qui peut être utilisée par d’autres entrepreneurs sociaux.
  • Erica Field et Kate Vyborny publient dans la cadre de travaux de recherche conduits avec la Banque asiatique de développement une étude portant sur l’impact de l’accès à la mobilité sur l’emploi des femmes au Pakistan. En faisant varier expérimentalement l’accès à un service de transport à Lahore pour des femmes et des hommes, les chercheuses montrent que la réduction des contraintes de mobilité physique a un impact important sur la recherche d’emploi pour les femmes, y compris celles qui ne sont pas en recherche au départ. Une modalité de transport non-mixte est testée et suggère que la sécurité et l’acceptabilité sociale sont des contraintes clés.
  • Le programme Home Run Readers basé à Taiwan partage son rapport SROI. Visant à encourager la lecture et la pratique du sport chez les jeunes, cette action a pour impacts principaux l’amélioration des relations interpersonnelles et familiales des participants, l’augmentation de l’intérêt du public pour le baseball, et l’augmentation des connaissances. La valeur sociale créée est de 8,99 dollars taiwanais pour 1 dollar taiwainais investi.

Publications

En France
  • Dans le cadre du Social Value France, l’Avise publie un guide intitulé “Évaluer l’impact social des activités menées dans les QPV par les entreprises de l’ESS”. Cette publication apporte des ressources concrètes pour développer des démarches d’évaluation de l’impact social d’interventions réalisées dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Plusieurs études de cas sont ainsi présentées : le projet Kiosc d’Unis-Cité évalué par l’Agence Phare, l’association Rebonds accompagné dans son évaluation par le laboratoire Sherpas, l’association Voisin Malin accompagnée par Kimso,  le projet de prévention spécialisée du département du Val d’Oise accompagné par le Laboratoire de l’E&MISE ESSEC et le projet Trouve Ta Voie de l’ESSEC évalué par le Socialab.
  • Suite à une expérimentation dans le cadre du FSE 2018, avec l’appui du cabinet Ellyxl’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) publie un guide méthodologique de la mesure d’impact social à destination du secteur du médico-social. Cette publication sectorielle met notamment en avant des bonnes pratiques d’implication des parties prenantes et en particulier des personnes en situation de handicap elles-mêmes.
Extrait d’un tableau dédié à la formalisation de la méthodologie de collecte à partir des impacts et indicateurs identifiés – Source : UNAPEI. (2022) Mesurer son impact social
  • L’Avise publie un entretien avec Fanny Argoud, coordinatrice de projet, sur une méthode d’évaluation du bien-vivre dans les écolieux développée par le Campus de la Transition. Il s’appuie sur les indicateurs de capacité relationnelle (RCI) mis au point par Cécile Renouard, professeur associée au centre IRENE de l’ESSEC et Gaël Giraud, Directeur du Georgetown Environmental Justice Program et professeur à McCourt School of Public Policy, pour évaluer l’impact social de projets de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) menés par des grandes entreprises dans les pays en développement.
  • L’Avise met également en lumière un parcours lancé par le Mouvement associatif en 2021 au sein du programme « Les réseaux en tête », qui vise à renforcer le rôle des têtes de réseau en tant que ressource d’accompagnement sur les questions d’évaluation. Ce parcours aborde par exemple la dimension collective de l’évaluation, les questions éthiques qu’elle et l’implication des parties prenantes.
  • L’Impact Tank a réuni 10 chercheurs et experts de 8 pays différents pour échanger sur les moyens de développer l’innovation sociale en Europe. Dans la synthèse de cet échange, Gorgi Krlev, professeur associé à l’ESCP, met notamment en avant la nécessité de mesurer son impact social et les moyens pour y parvenir. Lisa Hehenberger, directrice du Centre pour l’Impact Social de l’ESADE, aborde quant à elle l’enjeu de la mesure des impacts chez les investisseurs, insistant sur le fait d’y dédier des ressources, de se fixer des objectifs liés à la finalité sociale visée, de déterminer un référentiel d’indicateurs et de collecter des données exploitables et intégrées au système de management.
  • Dans un entretien publié dans Carenews, Aglaé Touchard-Le Drian, directrice associée du fonds RAISE Impact, donne quatre conseils aux entreprises à impact pour convaincre un investisseur à impact. Outre le fait de faire part de ses réelles convictions, de montrer ce que la structure apporte de plus, elle souligne la nécessité de considérer une démarche d’évaluation d’impact social, dans laquelle l’investisseur à impact peut ensuite les accompagner. En effet, mesurer son impact permet de mieux comprendre son activité et de l’améliorer. C’est aussi un puissant levier de communication pour valoriser son impact.
A l’international 
  • L’EVPA (European Venture Philanthropy Association) partage dans sa série intitulée “Impact Measurement and Management burning topics” un article portant sur la gestion de la subjectivité dans l’évaluation. En s’appuyant sur le partage de bonnes pratiques d’Octavie Baculard de Kimso, l’article propose notamment de s’assurer de la diversité des parties prenantes impliquées et d’être transparent sur l’aspect subjectif de l’évaluation d’impact social.
  • L’OCDE publie un feuille de route réalisée par Lisa Hehenberger pour l’adoption des normes d’impact de l’OCDE-PNUD pour le financement du développement durable d’ici à 2030. Ces normes fournissent un cadre de gestion de l’impact pour les institutions de financement du développement et leurs partenaires du secteur privé. Basé sur des échanges avec des gouvernements donateurs, des institutions financières de développement, des banques de développement, des investisseurs privés, et des organisations de la société civile, cet article pose notamment le constat que ces normes sont considérées comme ambitieuses et que les acteurs ressentent une forme de confusion quant à la diversité des cadres de gestion de l’impact.
  • Drew Keller, Katie Panella et George Serafeim, de la Harvard Business School, publient un article intitulé A Conceptualization of Sub-Living Wages: Liabilities, Leverage, and Risk proposant une nouvelle approche de la comptabilisation des salaires versés aux salariés d’une entreprise, et en particulier des salaires inférieurs au salaire de subsistance local. L’emploi de la comptabilité à double entrée pour comptabiliser ces salaires dans le bilan d’une entreprise, permettrait de rendre compte de l’”emprunt” que l’entreprise fait à la société en rémunérant son employé à un niveau moindre.
  • L’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group, Groupe consultatif européen sur l’information financière) diffuse une consultation sur la taxonomie sociale européenne. Le Laboratoire E&MISE participe avec la SFAF (Société Française des Analystes Financiers) à un groupe de travail pour répondre à cette consultation.
  • IPA (Innovations for poverty action) partage un retour d’expérience sur la collecte de données via Whatsapp en Colombie. Les retours sont positifs sur la création d’une relation de confiance avec les parties prenantes et la facilité de suivre la collecte ; et plus mitigés sur le fait de pouvoir atteindre des populations aux profils variés en tous lieux  géographiques.
  • Une enquête pilotée par le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM (Université du Québec à Montréal) a permis de mettre à jour le portrait des pratiques d’évaluation au sein des organismes communautaires. Cette étude s’appuie à la fois sur une méthode qualitative (groupes de discussion) et quantitative (sondage auprès de 400 organismes répondants) et couvre notamment le profil des organismes interrogés et leurs pratiques évaluatives ainsi que les conditions favorables et obstacles rencontrés.
  • EvalAcademy, plateforme de partage de ressources sur l’évaluation créée par le cabinet de conseil canadien Three Hive Consulting, partage un article portant sur définissant les modèles de théorie du changement, cadres logiques, cadres de résultats et modèles logiques et expliquant quand les utiliser.
  • Howard White du Cedil (Center of Excellence for Developement Impact and Learning) (Royaume-Uni) a réalisé une publication intitulée “The unfinished evidence revolution: riding the five waves.” Celle-ci dresse un état des lieux des quatre “vagues” d’emploi des données développées dans les trente dernières années : suivi des résultats, évaluation d’impact, examens systématiques et transmission des connaissances ; et pose le constat que si l’utilisation des données probantes s’est développée, leur sous-utilisation et leur mauvaise utilisation persistent. Plus important encore, il n’y a pas eu d’institutionnalisation de l’utilisation des données probantes au-delà du niveau de l’intervention
  • Eleni Zenonos du Center for Social Innovation (CSI) publie dans l’International Journal of Design for Social Change, Sustainable Innovation and Entrepreneurship un article portant sur les pratiques évaluatives d’organisations à but non lucratif Croatie, à Chypre, en Grèce, en Italie, en Norvège et au Portugal. Dans le cadre du projet Erasmus+ SIM4CSOs, qui vise à créer une approche commune que les organisations de la société civile peuvent appliquer pour mesurer leur impact social, une enquête et des groupes de discussion ont été menés auprès de représentants d’organisations civiles, de départements de responsabilité sociale des entreprises et de décideurs politiques afin d’identifier les lacunes existantes en matière de compétences et les besoins en formation.

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Note de Veille rédigée par Clara Cohade et Louis Raynaud de Lage, sous la direction de Thierry Sibieude et d’Elise Leclerc.