Veille n°7 : Les dernières actualités

Observatoire évaluation impact social

Septembre et Octobre 2021

Événements et actualités du secteur

En France

  • Les replays du cycle de six conférences lancées par J-PAL Europe et l’Agence française de développement en juillet 2021 ont été publiés en septembre. En s’appuyant sur l’expertise de chercheurs de premier plan, ces conférences mettent en lumière le rôle clé de l’évaluation d’impact dans le développement économique de pays défavorisés, en améliorant l’efficacité de la réponse publique.
  • Kimso a intégré Impact Tools, une plateforme digitale facilitant la mesure d’impact sur plusieurs projets de manière simultanée. Kimso a également organisé une table ronde sur “les enjeux, contraintes et solutions liés à la digitalisation de l’évaluation d’impact social”, le jeudi 30 septembre à Paris.
  • Quadrant Conseil a publié en septembre la traduction en anglais de son arbre d’approches d’évaluation d’impact, outil libre d’utilisation.
  • L’UDES, en partenariat avec le cabinet (IM)PROVE, a lancé des journées de formation à la mesure d’impact social des structures de l’ESS et à l’utilisation de sa plateforme VALOR’ESS. Sous la forme d’ateliers en présentiel pendant une journée, puis une demi-journée, ces formations seront proposées en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Hauts-de-France (dates variables selon les lieux).
  • Le 21 Octobre dernier Thierry Sibieude a animé une séance de restitution des travaux des différents groupes de travail pour une définition commune par la place de Paris de la finance à impact au ministère des finances, en présence de Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat à l’Economie Sociale, Solidaire et Responsable et avec pour invités Cliff Prior, CEO du Global Steering Group for Impact Investing, Patrick de Cambourg, président du groupe de travail de l’Efrag sur les normes de reporting extra financier et Michèle Pappalardo, présidente du comité du label ISR.
  • Le 3 novembre dernier, lors de la COP 26, Finance for Tomorrow a présenté un plaidoyer signé par plus de 80 institutions françaises parmi ses membres, pour soutenir le développement d’une finance à impact. Cette déclaration est construite autour de trois principes pour développer la finance à impact à grande échelle : la mise en œuvre d’une définition structurée et exigeante de la finance à impact ; la promotion d’une démarche d’impact intègre, d’une communication claire et transparente ainsi que des outils appropriés de mesure et de reporting ; et l’intégration de la finance à impact dans les cadres réglementaires et de marché. Cette déclaration vise à participer au renforcement massif de la contribution du secteur financier à la réalisation des objectifs internationaux de développement durable.
  • Le 16 novembre, France générosités organisait un colloque sur le thème “Présidentielles 2022 : quels enjeux pour la générosité ?”. Adrien Baudet, de KOREIS, y a présenté les résultats économiques et sociaux de sept études d’impact, portées par des organisations non lucratives.
  • Le 23 Novembre, La Direction des Innovations Sociales de Malakoff Humanis a partagé son expérience du soutien de 15 projets pour leur évaluation d’impact social. Accompagnée par l’ESSEC et Impact Track, elle a mis en évidence la stratégie, les enjeux et les résultats de cette évaluation pour les financeurs et les mécènes.
  • BNP Paribas Asset Management (« BNPP AM ») et la Chaire Entrepreneuriat et Innovation à Impact de l’ESSEC ont élaboré une méthodologie permettant de mesurer et valoriser la mission sociale à partir d’indicateurs associés aux objectifs du Développement Durable (ODD).
  • Dans le cadre d’une formation-action avec Kimso, Benenova lance des questionnaires pour évaluer l’impact social de ses programmes.
  • Carenews lance, en partenariat avec HAATCH et l’ESSEC Business School, un questionnaire qui permet d’évaluer des projets innovants à visée social, selon plus de dix catégories d’impact. Ainsi, les résultats de cette deuxième édition du Top 50 de l’entrepreneuriat à impact seront dévoilés début 2022.
  • La Fondation nehs a organisé en octobre dernier un webinaire intitulé “L’évaluation d’impact social : un atout pour le secteur de la santé?”. Les vidéos sont désormais accessibles, avec des témoignages d’associations et de services hospitaliers.
  • Le Labo E&MISE de l’ESSEC et l’Impact Tank ont présenté le 26 novembre la première édition du Panorama de l’évaluation d’impact social en France. Cette grande enquête qualitative et quantitative à laquelle ont participé 390 porteurs de projets, financeurs à impact et évaluateurs apporte des enseignements utiles pour faire progresser la connaissance sur l’évaluation d’impact social.

A l’international

Rapports d’impact

En France

  • Goodwill-management réalise la première étude sur l’intégration des low-tech en entreprise, avec pour but de proposer des solutions adaptées à leurs contraintes pratiques et économiques. Ainsi, l’une des parties de ce rapport est consacrée à la méthodologie utilisée lors de l’évaluation de l’impact économique, social et environnemental de ces solutions. Cette évaluation, basée sur l’analyse de la valeur, consiste également à mieux comprendre leurs coûts, leur faisabilité et leurs freins principaux. Sept solutions ont été proposées (comme par exemple la réduction de la consommation de ressources, d’énergie,  ou bien la limitation de l’impact environnemental) et pour chaque dimension un système de curseur permettant de visualiser l’intensité de l’impact attendu a été mis en place.
  • Oiko crédit, un investisseur pionnier dans l’impact social, publie un rapport sur sa stratégie d’impact investing et les résultats atteints en 2021. Ainsi, en se concentrant notamment sur 3 secteurs, l’inclusion financière, l’agriculture et les énergies renouvelables, Oiko finance 563 partenaires pour un montant de financement total de 845,1 millions d’euros.
  • L’Avise publie les impacts clés et les bonnes pratiques à retenir de l’expérience d’Ecce Terra, restaurant éco-responsable et culturel de la Ville de Le Cannet des Maures. En 2019, Ecce Terra s’approvisionnant au maximum de producteurs locaux et en circuit court, a servi 8 000 repas avec une fréquentation en hausse de 5 % par rapport à 2018,
  • Le French Impact a partagé les résultats du PLP consortium on social impact measurement, lors d’une conférence en ligne le 13 octobre 2021. Ainsi, utiliser les Objectifs de Développement Durable comme critères de mesure d’impact social permettrait aux entreprises de l’ESS de créer un langage commun qui faciliterait le processus de financement et permettrait le développement de partenariats.
  • L’Avise publie les retours d’expérience et les impacts clés de Court Circuit, une ressourcerie associative de Felletin (Creuse) qui promeut des actions de réemploi et de recyclage et qui vise à sensibiliser tout type de public à l’écologie et à la problématique des déchets. Ainsi avec l’appui de plus de cinq partenaires, Court Circuit est devenu un lieu de rendez- vous transgénérationnel et ​​a, par exemple, permis d’éviter la production de 160 tonnes de déchets en 2020, soit 12,8 kg de déchets par habitant sur la communauté de communes.
  • La Fondation Entreprendre a publié un précis autour des bonnes pratiques identifiées lors de l’expérimentation les Entrépides menée avec Initiatives et Changement France, Tous Tes Possibles et le soutien d’HSBC. Une démarche d’évaluation d’impact, réalisée par Elyxx, combinant des questionnaires d’entrée/de sorties et des entretiens a été mise en place pour bien extraire les enseignements de cet accompagnement d’entrepreneurs de +45 ans.

A l’international

  • L’université de Punjabi a réalisé une évaluation de l’impact des Angwandis, centres de services pour le bien-être des enfants, dans l’État du Punjab en Inde. Au-delà des impacts notés sur la santé des enfants des centres, l’étude démontre que ceux-ci y ont développé des qualités comme la coopération, la tolérance et le respect.
  • Le programme d’égalité des chances Uni Connect (Royaume-Uni) publie une évaluation de son impact sur les apprenants, basée sur une étude longitudinale. Les impacts clés soulignés portent sur sur les connaissances des apprenants en matière d’enseignement supérieur et leur confiance en eux pour prendre des décisions éclairées.
  • Le programme de transferts conditionnels en espèces Familias en Acción en Colombie a des effets positifs sur l’éducation, la consommation et les visites médicales, rapporte le National Bureau of Economic Research dans une nouvelle étude.
  • 3ie publie une étude sur l’impact des retours d’information et des récompenses non-monétaires sur la vaccination des enfants en Ethiopie. La randomisation menée a démontré l’absence de changements dans la vaccination qui puissent être attribués à cette intervention.
  • Une étude randomisée sur le sommeil des populations urbaines pauvres des pays en développement est publiée dans le Quarterly Journal of Economics. Elle indique que les expérimentations conduites pour améliorer le sommeil nocturne n’ont eu aucun effet détectable sur la productivité, la prise de décision ou le bien-être ; contrairement aux courtes siestes de l’après-midi sur le lieu de travail.
  • Le programme “Paz y Justicia” de lutte contre les homicides au Honduras publie une évaluation d’impact basée sur des groupes de contrôle et des entretiens qualitatifs. L’évaluation révèle que Paz y Justicia peut réduire les homicides dans les zones d’opération, mais que cet effet n’est pas universel. L’article discute des mécanismes possibles pour expliquer ces résultats.
  • L’école Polytechnique de Milan réalise une étude de cas sur le projet Cometa TEACH, qui agit sur la prévention du décrochage scolaire précoce. La méthodologie développée pour l’évaluation de ce projet combine la théorie du changement, une analyse contrefactuelle longitudinale et des indicateurs monétaires et souligne la réussite du projet à la fois sur la prévention du décrochage et l’amélioration du bien-être et du sens de la communauté des familles concernées.
  • L’Institut d’économie du travail (IZA) publie les résultats d’une étude randomisée portant sur des interventions téléphoniques visant à atténuer l’impact du COVID-19 sur la santé mentale d’un échantillon de 2 402 femmes réparties dans 357 villages du Bangladesh. Une amélioration de leur santé mentale dix mois après l’intervention est constatée, ainsi que des impacts positifs sur la situation économique des bénéficiaires et leurs comportements de prévention face à la pandémie.
  • La revue Pediatrics publie une étude intitulée “Baby’s first years”: le premier essai contrôlé randomisé aux États-Unis conçu pour identifier l’impact causal de la réduction de la pauvreté sur le développement précoce des enfants. Baby’s First Years vise à répondre à la question de savoir si la réduction de la pauvreté dans la petite enfance (1) améliore les résultats du développement des enfants et favorise un fonctionnement cérébral plus sain, et (2) améliore le fonctionnement de la famille et permet aux parents de mieux soutenir le développement de l’enfant.
  • Le CSMO-ESAC (Comité sectoriel de main-d’œuvre Économie sociale Action Communautaire) réalise la mesure d’impact socio-économique de la Corporation de développement communautaire (CDC) Roussillon au Québec, auprès de 47 organismes communautaires et entreprises d’économie sociale du territoire. Les questionnaires administrés aux responsables des organismes, enrichis par des entretiens avec des bénéficiaires des services, ont permis de mieux caractériser le profil de ces bénéficiaires et démontré que les services proposés ont répondu aux attentes des bénéficiaires, tout en les dépassant largement.

Appels à manifestation d’intérêt, appels d’offre, appels à contribution et concours

En France

  • La Fondation Entreprendre a dévoilé les 4 associations lauréates du programme “Entreprendre la Ruralité” : : Airelle, ATIS, la Chartreuse de Neuville et Ronalpia. D’une durée de 3 ans et dans une logique d’innovation sociale,  ce programme vise à faire émerger des dispositifs d’accompagnement à la création et au développement d’entreprises rurales.

Publications

En France

  • Convergences publie le baromètre de la finance à impact, soulignant les enjeux et l’importance de l’évaluation de l’impact pour les financeurs de l’ESS. Comprise dans une logique à la fois interne et externe, l’évaluation représente pour les financeurs une façon d’améliorer leur stratégie de financement et défendre des causes précises.
  • Dans le cadre du Forum #3Zéro, le groupe de travail piloté par l’Avise, Convergences et (IM)PROVE publient un livrable “ S’engager dans la mesure d’impact environnemental : points de repère », dans lequel une frise graduelle permet aux organisations d’identifier les outils d’évaluation pertinents en fonction de leur finalité et des objectifs qu’elles poursuivent.
  • La Chaire Philanthropie de L’ESSEC publie un podcast autour de l’article “Why aren’t évaluations working and what to do about it” (American Journal of Evaluation, 2014), dans lequel Anne Monier présente les difficultés rencontrées par les organisations philanthropiques pour évaluer leur impact. Beaucoup d’entre elles conduisent elles-mêmes leurs évaluations, et se concentrent un peu trop sur la rigueur méthodologique au détriment de la raison d’être ou “ the purpose” de l’évaluation.
  • L’institut Godin publie un rapport “Les projets innovants méritent des méthodes d’évaluation innovantes” , soulignant la pluralité des modalités d’évaluation, les questions clés à se poser avant d’agir et une conception de la valeur prenant en compte la notion de temps.
  • Good Finance publie une étude sur les cinq tendances clés dans l’univers de l’investissement à impact en France. Ainsi, à travers ces deux dernières années, le marché de l’impact reste marqué par une forte diversité d’acteurs, mais centré autour de fonds thématiques.
  • Le nouvel Économiste publie un article “ La mesure de l’impact social et environnemental”, dans lequel quelques exemples de fondations et d’associations, tels que Action Enfance, viennent illustrer le rôle clé de la mesure d’impact dans leurs enjeux d’efficacité et de rentabilité.
  • Impact Track publie dans le “Le Mag-” ADMICAL- Entrepreneurs de mécénat un article portant sur le thème : “ Comment définir un langage commun pour concilier les intérêts des associations et des mécènes?”, ou les enjeux de la standardisation et de la personnalisation de l’évaluation d’impact sont adressés. Ainsi, bien que la classification, les bonnes pratiques et les indicateurs soient nécessaires pour faciliter le dialogue entre les différents acteurs, l’évaluation doit toujours rester adaptée aux spécificités des interventions.
  • En partenariat avec FIDAREC et Improve, L’Avise publie le cahier pratique “Comment évaluer son impact” dans le cadre du réseau Social Value France. Cette publication intervient après la 1ère étape de cadrage, et vise à définir les principes méthodologiques et outils de collecte pertinents pour l’évaluation d’impact social et environnemental. Concernant ce dernier, les repères visant à répondre à la finalité « comment quantifier le changement environnemental généré par mon action ? » sont également détaillés.
  • Impact Track publie dans un article, l’entretien avec Fatou Ndiaye, fondatrice et dirigeante de The Wonders, où elle partage son retour d’expérience sur l’évaluation d’impact social. Selon elle, cette étape a permis de faire un état des lieux du programme, de mieux répondre aux attentes et besoins des parties prenantes et de mieux communiquer.

A l’international

Newsletters

 

Retrouvez tous les mois notre veille internationale sur l’évaluation d’impact social sur la page LinkedIn du Labo. Des questions ? Des propositions de contributions ou des solutions pour l’évaluation d’impact social ? Contactez-nous via louis.raynauddelage@essec.edu ou  leclerc@essec.edu

 

Note de Veille rédigée par Louis Raynaud de Lage, sous la direction de Thierry Sibieude et d’Elise Leclerc et avec la contribution de Clara Cohade et Manuela Dupré.